Une belle restauration

Durant plus de 3 siècles d’existence, la Tour Saint-Jacques a subi les dégradations du temps et a souffert de la pollution. Depuis la restauration du XIXe, des interventions successives ont été nécessaires pour sécuriser l’édifice.


Emblème singulier du patrimoine monumental parisien, c'est une construction fragile qui a beaucoup souffert des agressions climatiques. Devenue dangereuse pour les visiteurs du square, la Ville de Paris, en concertation avec la Conservation régionale des Monuments historiques a décidé d’entreprendre une restauration complète de la Tour.
La Tour Saint-Jacques est, depuis cinq siècles, un élément prédominant du paysage de la rive droite de la Seine. Avant d’être une « tour » singulière, ce fut le clocher de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, église qui, vendue comme bien national pendant la Révolution, fut alors dépecée comme carrière de pierre. En 1836, la Ville de Paris fit l’acquisition du clocher subsistant, isolé et abandonné.
Après la transformation architecturale de son rez-de-chaussée, l’ancien clocher devint au XIXe siècle la « Tour » Saint-Jacques, ornement d’un des premiers jardins publics parisiens.
Après le lancement de consultations, des études à caractère technique et scientifique sont menées jusqu’en 2004 pour affiner les partis pris de restauration du monument (recherches historiques et iconographiques, relevés pierre à pierre, protocole de restauration des sculptures...) Le projet de restauration validé en 2004 par la Commission Supérieure des Monuments Historiques put alors conduire, en 2005, après consultation, à la désignation des entreprises pour réaliser les travaux. Tout ceci explique que les travaux de restauration aient débuté en mars 2006 seulement. La restauration s’attachera à conserver et à consolider au maximum les éléments de l’architecture, du décor et de la statuaire, qui datent de la construction au XVIe siècle et de la rénovation du XIXe siècle. L’ensemble des interventions est diversifié et va du nettoyage de la pierre au traitement délicat des statues et des gâbles ornés de feuillages sculptés et quand cela s’avère nécessaire au remplacement de pierres de parement. L’ambition est de donner une troisième vie à la Tour Saint-Jacques.