Témoignage du Service Civil Volontaire de Justine au sein du l'Union REMPART.
Mars 2008, je signe mon contrat de Service Civil Volontaire à la délégation nationale de l’Union REMPART. En toute honnêteté, c’est en le signant que j’ai découvert ce que c’était! Je n’en avais jamais entendu parlé. Je suis arrivée chez Rempart assez par hasard. J’avais commencé, en octobre, un mémoire en histoire de l’Architecture mais je me suis vite rendu compte que je m’étais trompée de voie. Depuis mon chantier REMPART en septembre, j’avais de cesse de vouloir retourner sur le terrain, de faire quelque chose d’utile, de concret. Je voulais en connaître plus sur l’organisation et la gestion du patrimoine en France, afin de savoir comment y participer plus tard. En cela, le SCV répondait tout à fait à mes attentes. C’était l’occasion pour moi de m’investir dans une mission d’intérêt général, de militer activement en faveur d’une cause qui m’était très chère: la sauvegarde, l’animation et la mise en valeur du patrimoine. En signant ce SCV, j’espérai mûrir et enrichir mon projet professionnel. Je voulais vraiment justifier d’une expérience dans ce domaine avant d’entamer un nouveau Master. J’ai toujours été très attirée par ces problématiques de protection, de gestion du patrimoine. Ma vocation était là, mais je ne savais pas tellement quoi en faire! Depuis mon arrivée chez Rempart, j’en découvre tous les jours. Je prends connaissance des grands acteurs du patrimoine, comment ils agissent, leurs moyens, leurs outils Le SCV c’est un moyen de découvrir un cadre professionnel et de rencontrer des gens prêts à aider, orienter, conseiller. Ma plus grosse mission au sein de l’Union est la gestion des inscriptions; et ce n’est pas une mince affaire! Je dois conseiller nos chers bénévoles (d’aller à Coucy «Vous verrez c’est trop bien!!»), leur expliquer ce qu’est l’union REMPART, comment se déroule l’inscription («Il faut contacter l’association locale avant de s’inscrire!!»). Ensuite, je procède à l’inscription, étape pas des plus marrantes qui m’a valu de longues heures de saisie informatique! Puis je gère le «service après vente Inscription», qui va de la simple annulation du bénévole qui s’est cassé la jambe, à l’expulsion d’un autre qui ne veut pas se lever pour aller sur le chantier! Bah oui aller expliquer à un ado qu’il doit se lever à 8h pour aller travailler alors qu’il est en vacance!! Dans le cadre de ce contrat, il est prévu que la structure d’accueil apporte au volontaire une formation visant à favoriser son insertion dans la vie active. A ce titre, REMPAT a choisi de m’envoyer sur un stage «Monument Historique» à Coucy le Château. Ce stage alliait la pratique et la théorie. La journée nous étions sur le chantier, l’objectif était de terminer la restauration d’une des tours du château. Un professionnel était là pour nous former à la taille de pierre, à la maçonnerie traditionnelle. Le chantier était vraiment intéressant pour moi, en ce qu’il me changeait des longs cours théoriques d’histoire de l’art. A la faculté, nous apprenons comment la pierre est taillée depuis la nuit des temps à nos jours, sur le chantier, nous l’apprenons mais surtout nous le mettons en application, et ça c’est vraiment formidable! On comprend tout de suite mieux les choses, et surtout, ensuite, on regarde les monuments avec plus d’émerveillement, ayant conscience de la difficulté de réalisation. Aujourd'hui, lorsque je regarde un château de l’époque médiévale, je peux l’apprécier pour ses qualités esthétiques, mais surtout techniques. Je peux mieux estimer la grandeur de la construction, maintenant que je connais la difficulté de tailler une pierre! Le chantier, permet donc d’apporter un autre regard sur un monument, de l’apprécier autrement. A ce titre, je ne regrette pas de m’être tapé les doigts avec la massette! Après les longues mais captivantes journées sur le chantier, place était à la théorie. De nombreux acteurs du patrimoine, des représentants d’institutions culturelles sont venus nous éclaircir un peu sur le fonctionnement et la gestion du patrimoine en France. L’architecte des bâtiments de France est venu témoigner de son métier, une représentante de la direction régionale de la jeunesse et des sports a insisté sur l’organisation des chantiers de bénévoles, la législation, l’accueil des mineurs Un autre, est intervenu sur la création et la gestion financière d’associations type association de l’Union REMPART. J’ai été vraiment impressionné par la qualité des interventions, leur richesse. Au contact direct d’acteur du patrimoine, j’en ai profité pour poser toutes les questions que je me posais. En quelques jours, j’ai l’impression d’avoir plus appris qu’en 3 ans de fac!L’alliance de la pratique et de la théorie fut donc indéniablement très enrichissante. Je suis rentrée à Paris, emplie de confiance et de motivation. Je ne pensais pouvoir m’enrichir autant en si peu de temps. Evidemment, la rencontre avec les autres bénévoles et un encadrement irréprochable à favoriser la réussite de ce stage. Le contact avec des gens qui ont à cœur les mêmes valeurs, les mêmes passions ne peut-être qu’enrichissant. Chacun, par son parcours, ses expériences, a apporté un peu d’eau à mon moulin. Je considère vraiment mon SCV et mon stage à Coucy comme des étapes décisives dans mon parcours professionnel. C’est pour moi, le début d’une grande aventure que sera ma carrière d’acteur du patrimoine culturel. JUSTINE
Mars 2008, je signe mon contrat de Service Civil Volontaire à la délégation nationale de l’Union REMPART. En toute honnêteté, c’est en le signant que j’ai découvert ce que c’était! Je n’en avais jamais entendu parlé. Je suis arrivée chez Rempart assez par hasard. J’avais commencé, en octobre, un mémoire en histoire de l’Architecture mais je me suis vite rendu compte que je m’étais trompée de voie. Depuis mon chantier REMPART en septembre, j’avais de cesse de vouloir retourner sur le terrain, de faire quelque chose d’utile, de concret. Je voulais en connaître plus sur l’organisation et la gestion du patrimoine en France, afin de savoir comment y participer plus tard. En cela, le SCV répondait tout à fait à mes attentes. C’était l’occasion pour moi de m’investir dans une mission d’intérêt général, de militer activement en faveur d’une cause qui m’était très chère: la sauvegarde, l’animation et la mise en valeur du patrimoine. En signant ce SCV, j’espérai mûrir et enrichir mon projet professionnel. Je voulais vraiment justifier d’une expérience dans ce domaine avant d’entamer un nouveau Master. J’ai toujours été très attirée par ces problématiques de protection, de gestion du patrimoine. Ma vocation était là, mais je ne savais pas tellement quoi en faire! Depuis mon arrivée chez Rempart, j’en découvre tous les jours. Je prends connaissance des grands acteurs du patrimoine, comment ils agissent, leurs moyens, leurs outils Le SCV c’est un moyen de découvrir un cadre professionnel et de rencontrer des gens prêts à aider, orienter, conseiller. Ma plus grosse mission au sein de l’Union est la gestion des inscriptions; et ce n’est pas une mince affaire! Je dois conseiller nos chers bénévoles (d’aller à Coucy «Vous verrez c’est trop bien!!»), leur expliquer ce qu’est l’union REMPART, comment se déroule l’inscription («Il faut contacter l’association locale avant de s’inscrire!!»). Ensuite, je procède à l’inscription, étape pas des plus marrantes qui m’a valu de longues heures de saisie informatique! Puis je gère le «service après vente Inscription», qui va de la simple annulation du bénévole qui s’est cassé la jambe, à l’expulsion d’un autre qui ne veut pas se lever pour aller sur le chantier! Bah oui aller expliquer à un ado qu’il doit se lever à 8h pour aller travailler alors qu’il est en vacance!! Dans le cadre de ce contrat, il est prévu que la structure d’accueil apporte au volontaire une formation visant à favoriser son insertion dans la vie active. A ce titre, REMPAT a choisi de m’envoyer sur un stage «Monument Historique» à Coucy le Château. Ce stage alliait la pratique et la théorie. La journée nous étions sur le chantier, l’objectif était de terminer la restauration d’une des tours du château. Un professionnel était là pour nous former à la taille de pierre, à la maçonnerie traditionnelle. Le chantier était vraiment intéressant pour moi, en ce qu’il me changeait des longs cours théoriques d’histoire de l’art. A la faculté, nous apprenons comment la pierre est taillée depuis la nuit des temps à nos jours, sur le chantier, nous l’apprenons mais surtout nous le mettons en application, et ça c’est vraiment formidable! On comprend tout de suite mieux les choses, et surtout, ensuite, on regarde les monuments avec plus d’émerveillement, ayant conscience de la difficulté de réalisation. Aujourd'hui, lorsque je regarde un château de l’époque médiévale, je peux l’apprécier pour ses qualités esthétiques, mais surtout techniques. Je peux mieux estimer la grandeur de la construction, maintenant que je connais la difficulté de tailler une pierre! Le chantier, permet donc d’apporter un autre regard sur un monument, de l’apprécier autrement. A ce titre, je ne regrette pas de m’être tapé les doigts avec la massette! Après les longues mais captivantes journées sur le chantier, place était à la théorie. De nombreux acteurs du patrimoine, des représentants d’institutions culturelles sont venus nous éclaircir un peu sur le fonctionnement et la gestion du patrimoine en France. L’architecte des bâtiments de France est venu témoigner de son métier, une représentante de la direction régionale de la jeunesse et des sports a insisté sur l’organisation des chantiers de bénévoles, la législation, l’accueil des mineurs Un autre, est intervenu sur la création et la gestion financière d’associations type association de l’Union REMPART. J’ai été vraiment impressionné par la qualité des interventions, leur richesse. Au contact direct d’acteur du patrimoine, j’en ai profité pour poser toutes les questions que je me posais. En quelques jours, j’ai l’impression d’avoir plus appris qu’en 3 ans de fac!L’alliance de la pratique et de la théorie fut donc indéniablement très enrichissante. Je suis rentrée à Paris, emplie de confiance et de motivation. Je ne pensais pouvoir m’enrichir autant en si peu de temps. Evidemment, la rencontre avec les autres bénévoles et un encadrement irréprochable à favoriser la réussite de ce stage. Le contact avec des gens qui ont à cœur les mêmes valeurs, les mêmes passions ne peut-être qu’enrichissant. Chacun, par son parcours, ses expériences, a apporté un peu d’eau à mon moulin. Je considère vraiment mon SCV et mon stage à Coucy comme des étapes décisives dans mon parcours professionnel. C’est pour moi, le début d’une grande aventure que sera ma carrière d’acteur du patrimoine culturel. JUSTINE